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dimanche 8 juin 2014

HYMNE INTERNATIONAL DE LA POÉSIE

LA PATRIE DU POÈTE

Graine voluptueuse
je me plante ici
et je grandirai
et je prendrai racine
et j'aurai des bourgeons
qui a leur tour
auront d'autres bourgeons.
 
Je décrète l'aride plateau
castillan
la patrie du poète.

J'arracherai des parfums de tes pierres
comme des fleurs de la saison du sud
et quelqu'un dira:
avant les couleurs du poète
tu étais grise
et je me souviendrai
de t'avoir peint
les lèvres avec mon nom.

Sur le vert arôme du citron
cheval des astres
indien de lumière
cuivre déchiré
par l'oxygène vital
ma poésie
poumon de l'Univers.

Des lichens fangeux
et des paniers
remplis de pommes
suspendues
dans le temps de la fraîcheur.

Immensité
vert infini
biais du soleil
entre les sourcils
de la profonde mer
atlantique sylvestre.

Ne voyez-vous pas que je suis celui qui vous salue
de l'au-delà des plus hautes cimes
au-delà des obscurs cieux de Dieu
de la profonde galaxie du vert.

Météorique expension de l'arc-en-ciel
je suis une couleur qui n'a plus le blanc
de la petite pureté immaculée
ni le manteau noir de la mort
désolée
ni les yeux sanglants du rubis.

Je suis du céleste cosmos et du soleil
la conjonction maritime et ailée.

Ma voix
est le déchirement de la guitare astrale.
Mon chant
est le son guttural du temps.
Je chante et j'éclate chaque fois
et chaque fois
je me désintègre.

Je perds mon être entre des fragments
et dans ce vide de néant et de douleur
parce que je ne serai plus
je parcours les espaces infinis
monté en verte lumière
prairie des cieux
Pampa
tendue dans les hauteurs.


MIGUEL OSCAR MENASSA
de LA POÉSIE ET MOI