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dimanche 13 novembre 2011

"Paradis" - Booba



Parole de Paradis:

[Intro]
S2KEYZ

[Couplet 1]
Le jour de gloire est arrivé, enfants de la patrie
Kalashnikov chargé, toujours de la partie
Mais la patrie n'aime pas les négros, ça on ne me l'a pas dit
Alors je crache mon venin sur la basse et la batterie
N'aie pas peur de la vitesse quand c'est moi le conducteur
Ma tristesse au fond du chargeur et au fond du cœur
Parce que je pense qu'à crâner, j'vais sûrement cramer
Peu importe où j'irai, je serai thug à jamais
J'affronte les péripéties, intempéries de la vie
J'en suis ravi, tant que mes proches sont à l'abri
Promettez-moi qu'ils iront tous au paradis
Soldats 9.2.I, 92e Compagnie

[Refrain]
Mon rap a été crucifié à en devenir Christ, Christ
Libre à en crever, rire à en devenir triste
Fuck le samedi, le lundi, le mardi
Sautons sans parapluie, allons au paradis
N'écoute pas B.2.O, ne fais pas ce que Mala dit
Génération Mad Max, armé sous la gabardine
Taffer de 9 à 5, pour moi c'est pas la vie
Tuez-moi tout de suite, emmenez-moi au paradis

[Couplet 2]
Élevé parmi les drogués, les bandits, les malfrats
J'ai grandi sur du Bob, Sugarhill Gang et du Alpha
J'ai fait le tour de cette salope de planet Earth
En manque d'affection, j'ai fourré un pute à 600 Eurs
J'ai fait du trafic de substances chimiques
J'ai créé Lunatic, j'ai fait de la musique
Ennemi public, j'ai fait dans l'illicite
Ils ont cramé mon équipe, ma clique est magnifique
Mon sort j'm'en bats les reins
Pourvu qu'les miens s'en sortent
J'préfère mourir à se-l'ai que vivre en galérien
Je n'emporterai nada, j'le sais mais peu importe
J'vais leur faire le hala avant d'claquer la porte

[Refrain]
Mon rap a été crucifié à en devenir Christ, Christ
Libre à en crever, rire à en devenir triste
Fuck le samedi, le lundi, le mardi
Sautons sans parapluie, allons au paradis
N'écoute pas B.2.O, ne fais pas ce que Mala dit
Génération Mad Max, armé sous la gabardine
Taffer de 9 à 5, pour moi c'est pas la vie
Tuez-moi tout de suite, emmenez-moi au paradis

[Couplet 3]
N'écoute pas B.2.O, ne fais pas ce que Mala dit
J'viens d'acheter en enfer un petit coin de paradis
Ça investit à Dubaï, Abou Dabi
J'aime moins me battre depuis qu'j'ai de nouveaux habits
Peau de serpent sur les chaussures, sang d'porcs collé au schlass
Rapper toute cette haine, gros, c'est comme frapper au sac
Viens pas vendre ta 0.9 ici, coupée au plâtre
Négro fut pharaon, se fit sucer par Cléopâtre
Je l'ai serré si fort, je lui ai cassé le dos
Brisé les omoplates, 500 € l'ostéopathe
Qu'est-ce que sait faire mon peuple, à part grimper aux arbres,
Te racketter à la récré et appeler aux armes ?

[Refrain]
Mon rap a été crucifié à en devenir Christ, Christ
Libre à en crever, rire à en devenir triste
Fuck le samedi, le lundi, le mardi
Sautons sans parapluie, allons au paradis
N'écoute pas B.2.O, ne fais pas ce que Mala dit
Génération Mad Max, armé sous la gabardine
Taffer de 9 à 5, pour moi c'est pas la vie
Tuez-moi tout de suite, emmenez-moi au paradis

(Merci à Mousbair pour cettes paroles et à Azioeuez pour cettes corrections)

mardi 8 novembre 2011

"El cuadro debe ser fecundo" - Joan Miró

En un cuadro hay que poder descubrir cosas nuevas cada vez que se mira. Pero puede mirarse un cuadro durante una semana y no pensar en él nunca más. También se puede mirar un cuadro durante un segundo y recordarlo toda la vida. Para mí, un cuadro ha de ser como descargas. Ha de deslumbrar como la belleza de una mujer o de un poema. Ha de tener una radiación, ha de ser como esas piedras que los pastores del Pirineo utilizan para encender la pipa.
Más que el cuadro mismo, lo que cuenta es lo que lanza al aire, lo que derrama. No importa que el cuadro se destruya. Ya puede morir el arte, que lo que cuenta es que haya esparcido sus gérmenes en la tierra. El surrealismo me gustó porque los surrealistas no consideraban la pintura como una finalidad. Más que preocuparnos por que una pintura permanezca tal como es, debemos preocuparnos por que una pintura deje gérmenes, que esparza semillas que hagan nacer otras cosas.
El cuadro debe ser fecundo. Tiene que hacer nacer un mundo. No importa si hay flores, personajes, caballos, si revela un mundo, algo viviente.
Dos y dos no son cuatro. Sólo son cuatro para los contables, pero eso no es suficiente; el cuadro lo debe dar a entender: ha de fecundar la imaginación.
No excluyo la posibilidad de que, al mirar uno de mis cuadros, un hombre de negocios descubra la manera de hacer un negocio o un sabio, la manera de resolver un problema.
La solución que constituye el cuadro es una solución de orden general aplicable a toda clase de ámbitos distintos.

Joan Miró


samedi 5 novembre 2011

NUMERACIÓN ARÁBIGA


El sistema corriente de notación numérica que es utilizado hoy en casi todo el mundo es la numeración arábiga. Este sistema fue desarrollado primero por los hindúes hacia el siglo III a. C. En aquella época, los guarismos* 1, 4 y 6 se escribían de forma casi igual a los que hoy se usan. La numeración hindú pasó al mundo árabe alrededor del siglo VII u VIII d. C. La primera referencia escrita del uso de este tipo de numeración en Europa data del año 976.

La innovación más importante del sistema arábigo de numeración fue el uso de la notación posicional, en la que los símbolos individuales cambian su valor según su posición en el número escrito. Sólo es posible utilizar la notación posicional si existe un símbolo para el cero. El guarismo 0 permite distinguir entre 11, 101 y 1.001 sin tener que utilizar símbolos adicionales. Además, todos los números se pueden expresar utilizando sólo diez guarismos, del 1 al 9 más el 0. La notación posicional simplifica todos los tipos de cálculo numérico por escrito.

*Cada uno de los signos o cifras arábigas que expresan una cantidad.

AUTOBIOGRAPHIE - NAZIM HIKMET

Je suis né en 1902
Je ne suis jamais revenu dans ma ville natale
Je n'aime pas les retours.
A l'âge de trois ans à Alep, je fis ma profession de petit-fils de pacha
à dix-neuf ans, d'étudiant à l'université communiste à Moscou
à quarante-neuf ans à Moscou, d'invité du Comité Central,
et depuis ma quatorzième année, j'exerce le métier de poète
Il y a des gens qui connaissent les diverses variétés de poissons
moi celles des séparations.
Il y a des gens qui peuvent citer par cœur le nom des étoiles,
moi ceux des nostalgies.
J'ai été locataire et des prisons et grands hôtels,
J'ai connu la faim et aussi la grève de la faim et il n'est pas de mets dont j'ignore le goût.
Quand j'ai atteint trente ans on a voulu me pendre,
à ma quarante huitième année on a voulu me donner le Prix mondial de la Paix
et on me l'a donné.
Au cours de ma trente-sixième année, j'ai parcouru en six mois quatre mètres carrés de béton.
Dans ma cinquante-neuvième année j'ai volé de Prague à La Havane en dix-huit heures.
Je n'ai pas vu Lénine, mais j'ai monté la garde près de son catafalque en 1924.
En 1961 la mausolée que je visite, ce sont ses livres.
On s'est efforcé de me détacher de mon Parti
ça n'a pas marché
Je n'ai pas été écrasé sous les idoles qui tombent.
En 1951 sur une mer, en compagnie d'un camarade, j'ai marché
vers la mort.
En 1952, le cœur fêlé, j'ai attendu la mort quatre mois allongé
sur le dos.
J'ai été fou de jalousie des femmes que j'ai aimées.
Je n'ai même pas envié Charlot pour un iota.
J'ai trompé mes femmes
Mais je n'ai jamais médit derrière le dos de mes amis.
J'ai bu sans devenir ivrogne,
Par bonheur, j'ai toujours gagné mon pain à la sueur de mon front.
Si j'ai menti c'est qu'il m'est arrivé d'avoir honte pour autrui,
J'ai menti pour ne pas peiner un autre,
Mais j'ai aussi menti sans raison.
J'ai pris le train, l'avion, l'automobile,
La plupart des gens ne peuvent les prendre.
Je suis allé à l'opéra
la plupart des gens ne peuvent y aller et en ignorent même le nom,
Mais là où vont la plupart des gens, je n'y suis pas allé depuis 1921 :
à la Mosquée, à l'église, à la synagogue, au temple,
chez le sorcier,
mais j'ai lu quelquefois dans le marc de café.
On m'imprime dans trente ou quarante langues
Mais en Turquie je suis interdit dans ma propre langue.
Je n'ai pas eu de cancer jusqu'à présent,
On n'est pas obligé de l'avoir
je ne serai pas Premier ministre, etc.
et je n'ai aucun penchant pour ce genre d'occupation.
Je n'ai pas fait la guerre,
Je ne suis pas descendu la nuit dans les abris,
Je n'étais pas sur les routes d'exode,
sous les avions volant en rase-mottes,
mais à l'approche de la soixantaine je suis tombé amoureux.
En bref, camarade,
aujourd'hui à Berlin, crevant de nostalgie
comme un chien,
Je ne puis dire que j'ai vécu comme un homme
mais le temps qu'il me reste à vivre,
et ce qui pourra m'arriver
qui le sait ?
 

Berlin-Est, le 11 septembre 1961